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19 févr. 2016

Mes textes | Le champion de poker




Avant de commencer je tiens à préciser que c'est une histoire fictive venant de mon imagination, que j'ai écrite pour un cours de français l'année dernière(en seconde).



Le champion de poker



Je m’appelle Marcel Davidé, j’ai actuellement 87 ans. Je suis né le 29 Octobre 1928, dans une petite ville au Portugal. Depuis quatre ans, je vis dans une résidence paisible entouré de soignants et de personnes âgées. Le temps est passé et la vieillesse m’a rattrapé, j’ai maintenant les cheveux fin et gris, mon visage est pâle et terni par les années. Seuls mes yeux ont gardés leurs bleus azurs. Tous les soirs en me couchant je suis nostalgique de ma vie d’avant, celle où je vivais toujours paisiblement avec ma femme Romy. Ce soir, je me couche encore seul dans ma chambre de maison de retraite.

Je me retrouve dans ma villa, ma femme à mes côtés. Je regarde l’horizon au-delà de ma fenêtre, vu sur le Casino le Wynn. Je suis devenu champion de poker à l’âge de mes trente ans, cela fait maintenant cinquante-trois ans que je passe mes journées à jouer, avec le temps c’est devenu ma passion. Tous les matins, je prends la même habitude. Je me prépare, je mets mon plus beau costume et pars faire le tour des Casinos de Las Vegas même si mon préféré reste le Casino Bellagio. Je laisse Romy, seule à la maison attendant mon retour. Arrivé dans le Casino le Wynn, je m’installe à la table numéro trois, comme mon porte bonheur, en m’apprêtant à prendre la meilleure place, celle du gagnant. En attendant mes adversaires, je prends mes jetons posés devant moi et commence à jouer avec. Le tournoi de poker débute, je reçois une dame et un as de trèfle. Je relance à chaque fois en voyant les cartes sortir, quand aux autres ils préfèrent se coucher. Le dix, le valet et le roi de trèfle sont étalés juste devant moi, je fais tapis. Tout le monde s’est couché et moi je remporte le tournoi avec une Quinte flush royale. Aujourd’hui j’ai été étonné en découvrant que mon rival de toujours : Adam Queens n’était pas présent à la table, ni dans le Casino. Je vais dans deux autres Casino et rentre chez moi gagnant. J’ouvre la porte de chez moi. Je ne peux expliquer ce que je vois tellement ma terreur ce lit dans mes yeux. Mon regard passe du sol au plafond recouvert de multiples tâches de sang. J’avance apeuré par ce que je vais découvrir. Je pousse la porte de la chambre qui est entre ouverte, je cris à ne plus avoir de voix tendis que mes larmes recouvrent mon visage jusqu’au cou. J’aurais pu croire qu’elle dormait si elle ne se vidait pas de son sang avec un trou à l’abdomen. Un mot posé à côté d’elle, je l’ouvre et lis : « Tu m’as eu au poker mais moi j’ai eu ton épouse, signé A.Q ». C’est la que je comprends que Adam Queens n’était pas venu aujourd’hui jouer car il préparait sa revanche. Trois semaines se sont écoulées depuis cette tragédie, je n’ai pas réussi à sortir de chez moi. Romy était le soleil qui illuminait mes journées grises. Le matin quand je me lève sans elle, c’est comme si le soleil ne s’étais pas levé, il était resté dormir lui aussi. Ce matin une pensée à ma femme, je trouve la force dans ses souvenirs pour me lever et aller jouer. Aujourd’hui je me trouve bizarre, très fatigué, je me dis que c’est rien, que c’est juste le fait de sortir de chez moi depuis plusieurs semaines. J’avance direction les casinos, mais j’ai la tête qui tourne, la vision flou mais deux secondes après, je n’ai plus rien, c’est comme si rien ne s’étais vraiment passé et que j’avais rêvé. Je m’installe à ma table et me prépare mentalement pour le tournoi et pour vaincre l’horreur de revoir Adam. Mes concurrents arrivent et on commence à jouer. J’ai un as et un dix de cœur. Mon tour arrive enfin, ma vision se trouble, la terre tourne autour de moi, des flash-back de mon épouse ensanglantée dans le lit me reviennent en tête. Je joue mais là plus rien, c’est un trou noir. Je me réveille dans une chambre d’hôpital entouré de deux médecins, je ne comprends pas ce qui se passe. Le premier médecin prend la parole et m’explique qu’ils mon récupérés dans un casino à Las-Vegas, inconscient. Ils m’ont ramenés à Paris pour m’emmener à l’hôpital de la Salpêtrière. Le second, me raconte que j’ai eu une grave intoxication alimentaire, qu’on ma empoisonné. L’empoisonnement était sévère, mon sang était contaminé et c’était pour cela que ma vision se troublait et que j’avais la tête qui tournait. Apparemment les médecins ont vite compris ce qu’il n’allait pas chez moi, je vais pouvoir m’en sortir en prenant un traitement spécifique. Je vais rester ici pendant trois semaines et je vais aller par la suite dans une maison de retraite au Portugal. Mes journées sont très longues, je les passe souvent allongé sur mon lit à regarder les tournois de poker à la télé ou alors je marche dans les couloirs pour faire passer les minutes interminables. Les jours passent et le temps aussi, deux semaines se sont enfin écoulées et ma santé va déjà beaucoup mieux. Aujourd’hui, j’ai un rendez-vous avec le médecin pour faire un bilan de mon petit séjour à l’hôpital. Je suis assis devant son bureau et écoute calmement ce qu’il me dit. Ma santé est bonne, tout le poison a disparut de mon corps, j’ai eu beaucoup de chance. Avec l’aide d’infirmiers, je pars demain en avion pour le Portugal, à la maison de retraire : Le bonheur du temps. Ce soir, je suis soucieux de ce qui va m’attendre demain matin. Je prends le temps de rassembler et de ranger toute mes affaires dans mon sac. Je mange le repas qu’on vient de m’apporter dans ma chambre et je m’endors stressé à l’idée de me retrouver dans une maison de retraite. 

Je sursaute, j’ouvre mes yeux en grands. Mon front dégouline de sueur et mes mains sont moites. Je me rends compte que c’était toujours ces fameux rêves, de mon ancienne vie, où je jouais au poker, qui me hante chaque nuit. Parfois, je me demande si je n’ai pas fais que des mauvais choix dans ma vie. Romy ne serait peut être pas morte et serait là, à mes cotés dans ma chambre.

 Finalement ma vie va s’achever dans cette maison de retraite où l’on s’occupe très bien de moi. Je ne joue plus au poker mais je partage d’autres jeux avec les résidents. Quelques fois je rêve encore de ma vie passée mais je suis quand même heureux d’être ici, au Portugal, mon pays d’origine.

Alizia 

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